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La vie quotidienne des paysans au Moyen Age Des conditions de vie difficiles | Durant mille ans, neuf hommes sur dix sont des paysans, surtout dans la France du Nord et ils travailleront toute leur vie pour un seigneur. Ils auront le même calendrier pour tous : les moissons, les vendanges, les fenaisons et les plantations. Ils auront le même saint patron, se retrouveront aux processions, travailleront ensemble à la corvée des seigneurs et paieront les même droits et redevances (au monastère ou au château) . Il en sera ainsi dans toute l'Europe médiévale.
Sa vie est très dure, travaillant misérablement de l'aube au coucher du soleil, au son des cloches (il est très pieux et de plus cela rythme sa journée), il vit en moyenne une vingtaine d'années.
A cette époque, la moitié des enfants meurent avant l'âge de dix ans (suite à une méningite à la malnutrition ou à une tuberculose) et rares sont les "vieillards" de plus de quarante ans.
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|  L'alimentation | Durant le Haut Moyen-Age, l'alimentation des paysans est peu variée. Il s'agit essentiellement de lentilles, pois, vesces et fèves mais aussi de quelques fruits et légumes, et des ressources du poulailler. Leurs repas sont accompagnés de pain bis, réalisé à base de farines d'avoine et de seigle. Pour les plus riches, les plats sont plus élaborés, parfumés aux épices d'Orient ou agrémentés de fruits secs et d'huile d'olive, consommés avec du pain blanc de froment pur. Les herbes aromatiques tiennent une place importante dans la cuisine médiévale. La menthe, la sauge, le romarin, le persil sont utilisés. Le tranchoir, tranche de pain rassis sur laquelle est découpée la viande, fait office d'assiette. Dans les demeures les plus riches, la cheminée sert pour la cuisson des aliments. Cela nécessite alors de nombreux ustensiles : crémaillère qui permet de remonter le pot ou de le rapprocher des braises selon les besoins, croc à viande pour tirer les morceaux du pot, trépied, chenets qui supportent les bûches, fourche, tisonnier… Mais la plupart des maisons étant en bois, les hommes tentent d'y limiter les incendies en installant les foyers au centre des pièces, comme aux époques précédentes. Et à la belle saison, ils cuisinent dehors, sous des appentis.
Souvent, il doit manger ainsi que sa famille (dans une écuelle commune), la même chose que les cochons, car les disettes sont relativement fréquentes et rarement il mangera à sa faim, surtout en temps de famine ou il meurt de malnutrition.
Une inondation, une vague de froid ou de sécheresse et il en était réduit au jeûne forcé. Dans ces périodes noire, s'ajoutait l'inflation des prix sur les marchandises et denrées.
Au Moyen-Âge le paysan fait le plus souvent son pain à la maison, sinon il doit payer une taxe au seigneur pour faire moudre son grain au moulin, et une autre pour le faire cuire au four. Moulins et fours sont alors banaux (banal : qui appartient au seigneur). À cette époque le pain est souvent de mauvaise qualité, les céréales sont peu riches en gluten ; on laisse trop de son dans la farine. Aux périodes de disette, on mélange à la farine de la paille et parfois de la terre. Le pain rassit très vite ; pour pouvoir le consommer plus facilement on le met dans les soupes.
On connaît alors trois « poids » de pains : le doubleau, un grand pain vendu par trois. La demie, et la denrée qu'on achète « treize à la douzaine » (le talmelier en donne une de plus avec chaque douzaine achetée). Le prix de chaque pain ne change pas, mais il pèse plus ou moins lourd selon la cherté du blé. À partir du XIVème siècle, le pain sera pesé pour être vendu au poids, comme cela se fait encore aujourd'hui.
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